Bulletin de l'URE CGTR du 19 11 2013
TOUS DANS L’ACTION LE 29 NOVEMBRE !
Après la suppression du RSTA, c’est la prime Cospar qui au 31 décembre disparaît. Hormis les entreprises où les négociations ont permis d’intégrer cette dernière prime dans les salaires, celle-ci va disparaître des fiches de paie dès janvier avec pour conséquence un manque à gagner pour les travailleurs de 50 à 60 € mensuel. Ajoutée à la suppression du RSTA, cela se traduira par une perte de1800 € par an.
C‘est pourquoi l’Intersyndicale, dont fait partie la CGTR, appelle à la mobilisation le 29 novembre prochain pour exiger l’intégration de la prime Cospar dans les salaires.
Pour sa part la CGTR revendique aussi un SMIC à 1700 € ainsi que l’extension de toutes les conventions collectives nationales à la Réunion.
Ces exigences portées par notre syndicat sont vitales pour protéger les travailleurs contre la crise que capitalistes et gouvernement leur font payer chaque jour plus durement.
De plus en plus de salariés sont pauvres. Ils ne parviennent plus avec leurs salaires à vivre correctement et à faire face à leurs dépenses élémentaires : logement, transport, éducation des enfants. D’année en année, le désengagement de l’Etat vis-à-vis des communes et de la région fait que les impôts locaux ne cessent d’augmenter. Les restrictions budgétaires imposées à la Sécurité sociale et aux hôpitaux rendent plus chers les soins. Dans l’Education nationale, c’est le personnel enseignant et technique qui manque cruellement, les écoles qui ne sont plus entretenues.
C’est à cette dérive préjudiciable aux classes populaires qu’il s’agit de mettre un coup d’arrêt.
Augmentation générale des salaires, des retraites et minima sociaux !
Interdiction des licenciements !
Répartition du travail entre tous sans diminution de salaires !
Echelle mobile des salaires !
Telles sont les revendications que doivent mettre en avant les travailleurs. De l’argent, il y en a dans les poches du patronat auquel l’Etat fait des milliards de cadeau. Il y a donc largement de quoi pour répondre aux besoins des salariés, mais pour imposer ces revendications, il n’y a qu’un seul moyen, la lutte.
Tous ensemble dans la grève et la rue le 29 novembre à Saint Denis !
FIN DE LA GRÈVE À BIO REUNION
Après deux semaines de grève, les salariés de Bio Réunion ont fini par signer un protocole de fin de conflit avec leur direction sur la base d’une augmentation salariale de 3% pour les bas salaires, de 2% pour les salaires moyens.
C’est leur ténacité qui a imposé ce recul à leurs patrons qui n’entendaient rien lâcher.
CAF… OUILLAGE
Après 10 jours de fermeture de la CAF pour cause de déménagement à Beauséjour, l’affluence aux guichets était plus forte que jamais. 600 allocataires y ont été reçus en une seule journée.
Peu avant le déplacement de ses locaux à Sainte Marie, la direction de la CAF avait assuré qu’elle ferait tout pour occasionner le moins de gêne possible à ses visiteurs. Elle s’était en particulier engagée à mettre en place des navettes en nombre suffisant pour les acheminer de Saint Denis à Sainte Marie. Or le jour de la réouverture on a assisté à une vraie pagaille. Seuls les plus matinaux ont pu utiliser les bus mis à leur disposition ; à partir de 9 heures il n’y en avait plus. De plus, il fallait s’acquitter du prix du billet pour un montant compris entre 2 € et 2,60 € aller-retour.
La direction de la CAF prétendait améliorer les conditions d’accueil dans ses locaux avec ce transfert. Visiblement, c’est mal parti !
LE PÈRE NOËL EST UNE ORDURE
L’année n’est pas encore terminée qu’on nous annonce déjà de nouvelles augmentations de prix pour 2014. L’électricité doit augmenter de 2,3 % au 1er janvier et la taxe Chirac sur les billets d’avion de 12,7 % au 1er avril.
Pour les salaires, le SMIC en particulier, aucune annonce n’a été faite.
Avec Hollande, la ponction continue de plus belle dans la poche des travailleurs.
UNE VISITE POUR RIEN
Michel Sapin, ministre du Travail, était dans l’île les 14 et 15 novembre. A cette occasion, il a déclaré qu’il ne voyait pas la nécessité de mettre sur pied « un plan d’urgence pour la Réunion » en matière de lutte contre le chômage. C’est vrai qu’avec 155 000 chômeurs sur une population de 800 000 habitants, il n’y a pas lieu de s’affoler ! Il a ajouté avec suffisance aux élus locaux qui lui demandaient plus de moyens en contrats aidés qu’ils devraient plutôt déjà utiliser ceux que l’Etat avait mis à leur disposition.
Le hic, et cela Sapin en est tout à fait conscient, c’est que les moyens financiers des collectivités pour embaucher sont extrêmement limités. Certaines communes utilisent jusqu’à 75 % de leur budget de fonctionnement pour payer leurs employés et sont à deux doigts de passer sous la tutelle de l’Etat. Un Etat qui diminue d’année en année le montant de ses dotations. Quant aux patrons du privé, ils n’embauchent pas, mais débauchent, bien que grassement subventionnés par les fonds publics. Là dessus Sapin et son gouvernement ferment les yeux.
Les travailleurs n’ont donc rien à attendre de ces ministres de passage qui n’ont que des bons mots pour les exploités et gardent leurs gros sous pour les exploiteurs !
IL Y A LES DISCOURS ET IL Y A LA RÉALITÉ !
L’Agence centrale des organismes de Sécurité sociale (ACOSS) vient d’annoncer que les embauches de plus d’un mois, en CDI ou en CDD, ont chuté de 6,2 % à la Réunion entre le 3ème trimestre 2012 et le 3ème trimestre 2013.
Voilà qui en dit long sur la prétendue efficacité des aides de l’Etat au patronat pour booster l’emploi. Après un tel rapport Hollande et son gouvernement oseront-ils encore affirmer qu’ils parviendront à infléchir la courbe du chômage d’ici la fin de l’année ?
UNE FORMATION ATTENDUE ET APPRÉCIÉE
Une demi-journée de formation a été organisée pour nos camarades conseillers du salarié à l’Union Régionale Est. La dizaine de présent(e)s a apprécié l’exposé fait par un de nos responsables. Les questions et le débat ont été fournis, alimentés par des questions concrètes, venant du terrain.
Un document récapitulatif a été remis à l’issue de cette matinée à chaque participant(e). Il est disponible auprès des responsables de l’URE pour les conseillers qui n’ont pas pu se déplacer ce jour-là.