Bulletin URE CGTR du 16 juin 2015
ZOOMANIA : DE NOUVEAUX LICENCIEMENTS EN PERSPECTIVE
Les employés de l’animalerie Zoomania de Sainte Marie viennent d’avoir la mauvaise surprise de se voir annoncer la fermeture de leur magasin immédiate par le directeur de Saint Pierre. Celui-ci les a sommés de rendre les clés… mais de rester à disposition de l’entreprise en attendant le verdict du tribunal de Commerce qui doit statuer sur le sort de l’entreprise le 16 juin après-midi.
Ouverte en 2012, l’entreprise Zoomania a ouvert plusieurs magasins dans l’île (à Saint Pierre, Tampon, Saint Joseph et Sainte Marie). Saint Joseph a fermé il y a quelques mois et récemment le directeur a fait appel à un huissier pour constater la fermeture de celui de Saint Pierre. C’est aujourd’hui le tour de celui de Sainte Marie.
Zoomania avait été créé avec un capital de 60 000 euros en 2012. Celui-ci avait été porté à 160 000 euros en juin 2014. Aujourd’hui l’entreprise se dirige apparemment vers la liquidation avec son lot de licenciements et les problèmes personnels que cela va générer pour les travailleurs concernés.
Que s’est-il passé en quelques mois ? Le patron a-t-il jugé que son affaire n’était plus assez rentable ? L’était-elle vraiment, car les fournisseurs n’étaient plus payés ? En tout cas, les travailleurs n’ont pas été tenus au courant de ce qui se passait et pourtant c’est à eux que ce patron fait payer les conséquences de sa gestion calamiteuse.
Dans la société capitaliste, les patrons agissent en catimini, sans aucun contrôle et sans rendre aucun compte de leurs décisions aux salariés. Les travailleurs, pour se protéger, auraient au contraire tout intérêt à s’organiser pour être en mesure d’exercer ce contrôle sur la gestion des entreprises pour anticiper les mauvais coups qui se préparent contre eux.
OSR : LES TRAVAILLEURS DOIVENT POUVOIR SE FAIRE ENTENDRE
Sur une demi douzaine de travailleurs convoqués en entretiens préalables ces derniers jours, deux ont été informés qu’ils ne seraient pas licenciés. L’un d’eux a reçu un « blâme », l’autre a été sanctionné de deux jours de mise à pied « pour s’être endormi au travail » alors qu’il a nié ce fait lors de l’entretien. La direction d’OSR recule, tout en administrant ses punitions à ceux qu’elle n’arrive pas à mater ou à faire entrer dans ses combines.
On ne connaît pas encore le sort qui sera réservé aux autres agents convoqués lors de ces entretiens, mais il est clair qu’OSR, rappelé à l’ordre par l’Inspection du Travail et la CGTR pour ne pas respecter les règles en matière de récupération et d’utilisation de contrats précaires, voudrait utiliser cela pour serrer une fois encore la vis aux salariés.
N’ayant pu se débarrasser du militant CGTR qui la gênait, la direction d’OSR devra bien un jour rendre des comptes aux travailleurs et aux militants de notre syndicat.
VALLS À LA REUNION : TOUT POUR LES PATRONS, RIEN POUR LES TRAVAILLEURS
A l’appel de l’Intersyndicale dont fait partie la CGTR, un rassemblement de près de 300 manifestants s’est tenu le 11 juin devant la préfecture du chef lieu pour dire non aux attaques du gouvernement contre les droits des travailleurs et des représentants du personnel.
Le gouvernement a ainsi l’intention de plafonner les indemnités en cas de licenciement sans cause réelle et sérieuse. Il voudrait étendre le travail le dimanche, fusionner les instances représentatives du personnel en diminuant leurs prérogatives, diminuer le pouvoir des inspecteurs du travail et des conseillers prud’homaux, etc.
Lors de sa venue à la Réunion, le premier ministre Valls n’a pas daigné rencontrer les représentants des organisations syndicales de travailleurs, mais a consacré tout son temps au patronat. C’est d’ailleurs à eux qu’il s’est adressé pour confirmer tous les cadeaux que le gouvernement va continuer à faire bénéficier aux entreprises : les 38 millions d’aide au secteur cannier, le CICE majoré, les milliers de contrats aidés, les exonérations fiscales, etc.
Rien par contre pour les bas salaires et les retraites.
Cette manifestation a permis à un certain nombre de militants d’exprimer leur opposition à cette politique de régression sociale. Mais il faudra pour y mettre un terme parvenir à mobiliser un bien plus grand nombre de travailleurs, de retraités et de chômeurs. C’est à cette perspective que doivent travailler les militants de la CGTR.
NON À LA POLITIQUE DU FAIT ACCOMPLI !
Pressé de faire voter les dispositions contenues dans la loi Macron, le gouvernement s’apprêterait, à nouveau, à utiliser le dispositif du « 49.3 » mis en place par De Gaulle, pour passer outre au débat à l’Assemblée nationale. Certains députés se sont en effet déclarés hostiles à la généralisation du travail le dimanche préconisée par Macron et au plafonnement des indemnités de licenciement.
Le gouvernement socialiste montre ainsi quel camp social il défend avec autant de détermination : celui du patronat.
Ne laissons pas faire !
LES HOSPITALIERS MANIFESTENT, HIRSCH MANOEUVRE
Le personnel des hôpitaux publics parisiens (AP-HP) reste mobilisé. Le 11 juin, des milliers d’hospitaliers ont manifesté en allant vers l’Élysée. Hirsch, directeur général de l’AP-HP, s’est donc senti obligé de tenter une nouvelle manœuvre. Il prétend qu’il a entendu les protestations, qu’il annule ses projets, mais dit qu’à la fin c’est lui seul qui décidera ! Et c’est cela qu’il ose présenter comme un recul.
Depuis des semaines, le personnel s’est mobilisé pour obtenir la garantie qu’on ne fera pas des économies sur son dos en remettant en cause ses jours de RTT, indispensables pour souffler un peu quand on connaît les conditions de travail dans les hôpitaux.
Pour faire remballer ses projets au directeur de l’AP-HP, la lutte reste le seul outil du personnel.
PROCHAINE FORMATION SYNDICALE
Nous rappelons aux camarades intéressés par la formation « Accueil juridique » que cette formation sera organisée le samedi 27 juin toute la journée (de 8 heures à 16 heures) à Sainte Clotilde à l’hôtel le TULIP INN qui se trouve en face du Crédit Agricole.
Merci de bien vouloir vous inscrire auprès du secrétariat de l’union.