Solidarité avec le peuple grecque
Le peuple grec et ses représentants viennent de remporter une victoire en disant non à la politique d’austérité que veut lui imposer la Troïka.
La dette apparaît de plus en plus clairement comme un outil politique visant à étrangler les peuples pour servir le capital. Et l’Allemagne de Merkel.
Pour ce qui est de la réduction du déficit primaire, “peu de pays ont réalisé ne serait-ce qu’une partie de ce que les Grecs ont accompli ces cinq dernières années (Stieglitz). Et pourtant, la Troïka voulait aller plus loin : mettre à genoux ce peuple qui a osé se révolter. Les motivations idéologiques ont pris le dessus sur les considérations financières.
Les politiques d’austérité visent non pas le redressement du pays mais le remboursement de la dette coûte que coûte.
Les énormes sommes d’argent prêtées à la Grèce ont servi à payer essentiellement les créanciers privés (dont les banques allemandes et françaises).
Le déficit démocratique de cette Europe là s’agrandit au point de trahir toute idée d’une Europe des peuples.
La Grèce, malgré la pression inadmissible de la Troïka, a su tenir bon. C’est en adulte qu’elle s’est opposait à la saignée de son peuple, fort de sa légitimité démocratique.
Ceux qui voulaient humilier le sont aujourd’hui, étant battus à plate couture.
Au delà de la Troïka et des conservateurs, le rôle de la social démocratie européenne pose problème en jouant la légitimité des traités contre celle d’un peuple tout entier, en participant à la division entre les peuples.
Solidarité avec le peuple grec et ses représentants.
Saint Denis le 6 juillet 2015
La CGTR
Ivan Hoareau