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Actualités CGTR

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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CONVENTIONS COLLECTIVES Applicables à la Réunion

 

 

Publié par la cgtr

Bulletin de l'URE CGTR du 6 octobre 2015

GUADELOUPE : À BAS LA JUSTICE COLONIALE !

La cour d’Appel de Guadeloupe vient de condamner la CGTG et deux de ses délégués à verser 53 000 euros à deux actionnaires de la société SOPHYPER (ex Carrefour Milenis) Jean et Martin Huyghues Despointes pour diffamation parce que nos camarades avaient écrit dans un tract que « La famille Despointes a bâti sa fortune sur la traite négrière, l’économie de plantation et l’esclavage salarié ».

Les frères Despointes sont des rejetons d’une famille arrivée aux Antilles en 1635 et comptent aujourd’hui parmi les plus grandes fortunes de France (331ème rang) avec un pactole de 150 millions d’euros.

Suite à cette condamnation infâme, ces grands patrons sont allés jusqu’à bloquer 15 978 euros sur le compte en banque de la CGTG, ainsi que celui d’un des deux camarades attaqués et gager la voiture de l’autre.

En agissant ainsi la « justice » et les patrons « békés » veulent étrangler financièrement la CGTG et empêcher le syndicat et ses militants de s’exprimer et de se battre contre l’exploitation des travailleurs guadeloupéens.

Dans le tract incriminé, nos camarades avaient dénoncé un plan de 28 licenciements mis en place par la direction de l’Hypermarché Milénis. Cette vérité n’a pas été du goût de ces capitalistes qui ont traîné nos camarades devant la justice qui les ont condamnés durement.

Cette même justice dure avec les militants ouvriers est beaucoup plus clémente avec leurs exploiteurs : peu avant les licenciements la direction de l’Hypermarché avait été condamnée à 3000 euros d’amende pour non présentation de documents à l’expert comptable dépêché par les représentants des salariés ; Alain Huyghues Despointes qui avait été condamné en 2009 pour « apologie de crime contre l’humanité » pour avoir déclaré que l’esclavage avait aussi de « bons côtés » a été blanchi par la cour de Cassation en 2013. Quant à Sylvie Hayot, dont le nom est bien connu ici aussi, n’a été condamnée qu’à 8 mois de prison avec sursis et à payer deux amendes de 3000 et 500 euros pour avoir insulté et craché sur des pompiers noirs…venus la secourir !

Tous ces capitalistes qui sont nostalgiques d’un passé colonial où les maîtres avaient le droit de vie et de mort sur les esclaves rêvent de disposer d’une main d’œuvre salariée corvéable à merci et tentent de briser les reins des militants qui se dressent contre leurs méthodes et dénoncent leurs méfaits sur la place publique.

Nos camarades de la CGTG sont de ceux-là. Ils ont le soutien de la CGTR dans leur combat contre ces profiteurs qui ont accumulé des millions sur le dos des travailleurs aussi bien des Antilles que de la Réunion.

La CGTG qui ne faiblit pas devant l’intimidation patronale appelle les travailleurs, les militants et la population de Guadeloupe à protester et à faire condamner à leur tour les patrons « békés » qui se croient tout permis. Une manifestation est organisée ce jour devant le tribunal d’Instance de Pointe à Pitre.

ÉLECTIONS PÔLE MEDICO-SOCIAL PHILIPPE DECAMARET (FONDATION PÈRE FAVRON) : LA CGTR 1ÈRE ORGANISATION

Mardi 22 septembre ont eu lieu dans tous les établissements de la Fondation Père Favron, les élections des instances représentatives du personnel DP et CE.

La CGTR présentait une liste au Pôle Médico-Social Philippe DECAMARET de Bras Fusil dans le premier collège DP et CE.

À l’issue du scrutin, la CGTR obtient dans ces deux instances deux sièges sur quatre. Elle devient donc la première organisation syndicale avec près de 51% en DP et 56 % en CE.

La CGTR-URE félicite les nouveaux élus et tous les camarades qui ont travaillé d'arrache-pied depuis les dernières élections en 2011.

Les salariés qui ont pu juger leur combat contre la direction de PMS Ph. DECAMARET et apprécier leur persévérance, leur ont fait confiance en votant majoritairement pour les candidats CGTR.

Les élus CGTR en s’appuyant sur la solidarité des salariés auront bien des luttes à mener face à la direction qui ne lâche pas prise pour imposer des conditions de travail de plus en plus dures, faisant fi du code du travail et de la CCN51 comme la mise en place d’un planning qui entraîne fatigue et de nombreux arrêts maladie parmi le personnel.

Les salariés et leurs représentants pourront compter sur l'aide et le soutien de leur Union Régionale.

AIR FRANCE : LA COLÈRE GRONDE

Les travailleurs d'Air France, sont rentrés en lutte, révoltés par l’annonce de 2900 licenciements dans leur entreprise.

Le Medef et certains médias n'ont de cesse de mettre en exergue les images des dirigeants d’Air France, chemises déchirées, fuyant le Comité d’entreprise, comme pour dénoncer des actes qu'ils jugent inadmissibles de la part des travailleurs et de leurs syndicats.

Pour la CGTR ces images montrent au contraire que la colère a explosé parmi le personnel d'Air France.

Les dirigeants de la compagnie et le patronat croyaient-ils que les salariés d’Air France allaient tranquillement se laisser mettre dehors, aller pointer à pôle emploi et après aux restos du cœur, sans rien dire, sans crier leur colère ?

Les salariés d’Air France, que ce soient les personnels au sol, les hôtesses ou stewards ou les pilotes, ont déjà fait de lourds sacrifices, des sacrifices sur leur salaire et des sacrifices sur leurs conditions de travail. Et voilà que le chantage à la faillite de l’entreprise continue ! Voilà qu’ils sont maintenant menacés de payer de leur emploi la course aux profits de leur direction !

Comme le patronat, Macron et Valls ont eu des mots très durs pour condamner les salariés et aucun pour s’inquiéter de la violence faite à ceux qui risquent d’être précipités dans le chômage, dans un pays qui compte 6 millions de chômeurs.

Espérons que les travailleurs d'Air France leur feront ravaler leur morgue !

COMPLAINTE PATRONALE

Le Medef d'Outremer se plaint (encore!) que le gouvernement diminue leurs exonérations des cotisations sociales de 73 millions d'euros. Selon ces patrons, cette mesure équivaut à une nouvelle ponction dans leurs poches et ils demandent à l'État des « correctifs », autrement dit des compensations financières sous d'autres formes comme pour le Crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE) qui a été relevé à 9% de la masse salariale dans les DOM contre 6% en France.

À force d'obtenir des millions, voire des milliards en cadeau avec les gouvernements successifs, les capitalistes finissent par croire que l'argent public leur appartient et s'offusquent quand le gouvernement en place fait mine de les égratigner un peu et ne se gênent pas pour faire des remontrances à l'État qui les empêcherait, d'après eux, de créer de l'emploi.

Il faut croire qu'ils savent être persuasifs car à chaque fois qu'ils poussent leur petits cris, le gouvernement leur obéit en leur faisant des nouvelles concessions sans pour autant que celles-ci aient un impact visible sur la création d'emplois. Pire, les patrons continuent de licencier à tour de bras, augmentent les cadences de travail pour les travailleurs qu'ils gardent au boulot, bloquent les salaires tout en empochant l'argent généreusement versé par l'État.

On connaît la chanson !

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