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CONVENTIONS COLLECTIVES Applicables à la Réunion

 

 

Publié par la cgtr

Visite de Gattaz : Il est reparti comme il était venu

Il est reparti comme il était venu.

Mr Gattaz est venu à la Réunion pour nous seriner avec les mêmes remèdes, porté par la même posture idéologique : le travail est un coût…qu’il convient donc de baisser …à tout prix.

Après le tueur A Sellière, voilà le liquidateur (du droit du travail) du Medef, issu de l’UIMM (métallurgie) qui a fait dernièrement les choux gras de la presse à propos de sa caisse noire et de sa conception mafieuse du dialogue social.

Sous le titre provocateur de la journée de réflexion du Medef « Formidable Réunion » (de laquelle parle t il ? Certainement pas de celle des exclus !) et l’intitulé non moins violent de la conférence de l’économiste de service “Guérir la France, la thérapie de choc” (le choc pour qui ?), il vient nous vanter les bienfaits du libéralisme et la nécessité pour les salariés de se sacrifier sans cesse sur l’autel du capital.

Et ainsi, il déploie toute la panoplie du parfait assisté critiquant l’État tout en voulant le remodeler comme instrument au service du capital.

Le patronat demande toujours plus d’exo et de défisc sans vraiment se soucier de l’évaluation de ces mesures, de cette politique au regard du territoire, de sa population et des salariés.

Il a trouvé dans la quasi totalité des politiques ses séides et affidés.

La campagne électorale actuelle voit se rivaliser les différents candidats sur : qui exonérera le plus ? Ou qui disposera le plus de l’argent des salariés au profit d’un patronat, pour l’essentiel le gros capital apatride, dégagé de toute responsabilité envers le territoire.

L’outrance ne tuant pas car l’amour est aveugle, certains n’hésitent pas à faire des exos, défisc et aides publiques le bras armé d’une révolution fiscale et sociale (pas moins que ça)!

D’autres disent clairement que pour être un bon président de conseil régional, il faut être chef d’entreprise !

Des présidents de chambres consulaires sont candidats, les mêmes qui il ya peu exigeaient publiquement de ne payer aucune cotisation sociale !

Quelqu’un de plus important encore ne cesse de déclamer son amour de l’entreprise !

Un véritable hymne à l’amour !

Gattaz a bien entendu.

Il demande une autonomie fiscale, sociale et normative (départementaliste un jour, autonomiste un autre !).

Déjà très suspicieux sur la volonté affirmée maintes fois du patronat local de discuter sérieusement de l’application des conventions collectives nationales à la Réunion, comment les syndicats doivent ils interpréter le « bottage en touche » du liquidateur lors de son passage. C’en est à disqualifier toute tentative de « dialogue social » loyal.

Gattaz poursuit : l’Éducation Nationale doit être au service de l’entreprise. Peu lui chaut l’épanouissement humain, l’essentiel c’est l’employabilité qui fait que le travailleur vit pour et au pouls de l’entreprise, horizon indépassable de la société marchande ; c’est la culture de l’entreprise : alpha et oméga de notre vie sur terre ; c’est la culture du résultat broyeur de vies humaines.

Et comme le Medef a le vent en poupe, porté par les gouvernements qui se succèdent et se ressemblent, Gattaz veut sanctuariser les politiques libérales comme le TEC à l’époque voulait graver dans le marbre « la concurrence libre et non faussée ».

Le Medef et Gattaz feraient ils de la lutte des classes sans le savoir ? Non c’est en leur âme et conscience de classe qu’ils agissent. Et derrière le pragmatisme invoqué, se cache une idéologie, celle du capital dont les intérêts ne sont pas compatibles avec ceux des travailleurs.

Derrière le mot liberté (libérer l’entreprise) se cache le renard dans le poulailler.

Prenons garde, travailleurs, de la nuée libérale qui annonce l’orage de la déréglementation tout azimut, anti chambre d’un nouveau type de société ultra libérale.

Le développement du territoire doit être global et solidaire. Il ne peut être bâti sur les seuls intérêts du capital, du gros capital.

Saint Denis le 12 novembre 2015

Ivan Hoareau

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