Solidarité aux travailleurs en lutte
Le patronat du BTP ne cesse de tomber le masque. Celui de l'absence totale de volonté de négocier et de recherche de l'affrontement, celui de la duplicité et du mépris.
Sur ce point, il semble qu'un pas est franchi aujourd'hui.
Après avoir annoncé 0% d'augmentation, procédé par ultimatums répétés (c'est ça ou la recommandation au rabais), pratiquer la politique de la chaise vide, ce patronat tente de monter la population contre des salariés dont la pénibilité des métiers est reconnue de "tous".
3% d'augmentation c'est 36,48 € net de plus par mois et 0,24 € par heure. La revendication des salariés est tout à fait "raisonnable". Cet argent ira à l'économie réunionnaise et tout le monde en profitera!
La solidarité des camarades dockers, confrontés comme le BTP aux multinationales, est naturelle car de classe. C'est la conscience de partager des intérêts communs avec le salariat dans son ensemble face à un patronat solidaire qui motive la FD Ports et Docks.
La Réunion d'en haut menace.
Du patronat clairement identifié (Medef et ses séides de la CGPME et de la CAPEB) au patronat mal masqué l'ADIR (dont on nous a pourtant toujours dit que c'est plus un acteur économique qu'un organisme patronal! Subtile distinction qui permet de fausser les équilibres dans la composition des multiples institutions), les appel voilés à la population pour contrer les travailleurs est patent. Le désir de vengeance sourde derrière ces appels incantatoires.
C'est là, une irresponsabilité totale que de vouloir faire déraper la situation; après l'échec des intimidations patronales multiples sur les intérimaires et autres précaires.
Mal en a pris à ces fouteurs de désordres, la population et notamment celle du Port soutient massivement les salariés en lutte.
La médiation doit rapprocher les points de vue et non nous servir la soupe patronale.
La lute continue dans la lucidité, la responsabilité et la fermeté.
IVAN HOAREAU
Secrétaire Général de la CGTR