La situation est grave à Mayotte
La responsabilité de l’État français dans la situation de l’archipel des Comores.
A Mayotte, les atteintes à la personne humaine avérées, le racisme et la xénophobie doivent être fermement condamnées.
Y mettre fin relève de l’urgence, du préalable pour trouver une issue à la crise et que cesse de la part de l’Etat français cette non assistance à personne en danger.
Au regard de sa responsabilité principale dans la situation sociale, politique, économique et géopolitique dans l’archipel des Comores, l’inertie du gouvernement est plus que coupable.
La France doit intervenir pour que cessent les violences faites aux femmes et aux hommes, la xénophobie. Pour que la dignité humaine reprenne ses droits.
Le sous développement que connaît les Comores (sous équipement au niveau sanitaire, médical, scolaire….), pousse les comoriens à chercher une « vie meilleure » à Mayotte, où ils ont des parents (et vice versa) !
Le décret Balladur instauré en 1995 visant à freiner l’immigration comorienne non seulement a échoué mais a eu pour conséquence de faire du canal du Mozambique un cimetière marin.
Il complique la circulation des hommes au sein de l’archipel comorien, divisant des familles et remettant en cause les ferments de vie des habitants de l’archipel.
Département français, Mayotte connaît de sérieux retards en matière social notamment. L’Etat français doit satisfaire les revendications des salariés et demandeurs d’emploi mahorais d’avoir les mêmes droits qu’en France. Et répondre au plus vite à cette aspiration à l’égalité avec tous les citoyens français.
Ancienne puissance coloniale, la France se doit de contribuer à une politique de développement des Comores.
L’avenir de l’archipel comorien passera obligatoirement par un rapprochement des 4 iles et une convergence de développement.
Au delà, la France doit être à l’initiative d’une politique de « Co développement » à l’échelon régional, d’un véritable « plan Marshall ».
Saint Denis le 13 juin 2016
Ivan HOAREAU
Secrétaire Général de la CGTR