Bulletin de l'URE CGTR du 04 octobre 2016
Chaque mardi, de 18H00 à 19H30, l’Union Régionale Est CGTwuR organise dans son local une réunion d’information et de discussion sur les problèmes rencontrés par les travailleurs. Venez nombreux !
GRÈVE À LA SOGECCIR
À la Sogeccir, entreprise chargée de produire les repas des écoles et de l’hôpital de Saint Benoît, les travailleurs ont enduré pendant des mois les propos humiliants d’une directrice.
Les salariés et le délégué de la CGTR sont intervenus auprès de cette responsable à plusieurs reprises pour qu’elle mette fin à ses pratiques. En vain. Ils ont alors demandé qu’elle soit mutée ailleurs.
Comme la direction tardait à prendre la décision attendue, la CGTR a alors appelé le personnel de la Sogeccir mercredi 28 septembre à la grève qui a été suivie avec succès puisque les repas n’ont pu être livrés aux écoles ce jour-là. Cette action a eu aussi comme résultat d’amener la direction à négocier. La Sogeccir a fini par accepter de mettre fin au contrat de travail de la responsable indélicate à partir du 15 novembre le temps de trouver un ou une remplaçant(e).
Nou lé pa plis nou lé pa moins, respekt a nou !
ALLONS-Y GAIEMENT… POUR LE TRAVAIL AU NOIR !
Suite aux contrôles inopinés de la CGSS assistée de la gendarmerie et de l’Inspection du travail pour débusquer le travail au noir dans les champs de canne à sucre, le président de la CGPER a dénoncé « les contrôles brutaux » des autorités. JYM n’admet pas ce qu’il considère comme un acharnement sur les planteurs de canne qui ne seraient pas les seuls à avoir recours à la main d’œuvre non déclarée.
Ce syndicaliste patronal voudrait-il que la loi soit plus souple à l’égard de ces employeurs occasionnels et les laissent à leurs pratiques illégales ? Minatchy rétorque aux autorités qu’elles ne font pas assez passer le message auprès des coupeurs pour leur expliquer qu’ils peuvent cumuler le RSA et « trois heures de travail par jour ». C’est une façon de rejeter la responsabilité sur les ouvriers agricoles saisonniers qui refuseraient de se faire déclarer par crainte de perdre leurs allocations. Mais pourquoi ce monsieur n’informe pas lui-même les planteurs de leurs obligations au lieu de les encourager à embaucher des ouvriers sans les déclarer ?
Certains planteurs vont jusqu’à dire que le travail au noir est une nécessité et voudraient que l’Etat les aide à payer leur main d’œuvre qui se ferait rare de surcroît.
Plus d’exonérations de « charges », plus de subventions et moins de contrôle. Des revendications que l’on entend à tout bout de champ de la part de tous les patrons.
Les ouvriers agricoles ne doivent pas être corvéables à merci. Non au travail au noir ! La CGTR réclame un travail déclaré et un salaire décent pour les coupeurs de canne.
BUDGET OUTRE MER : LES PATRONS SE TAILLENT LA PART DU LION
La ministre des DOM, Ericka Bareigts, s’est félicité de ce que le gouvernement a crédité la Mission Outre Mer d’un budget légèrement supérieur en 2017 à celui de 2016. Avec 16 millions d’euros de plus, il atteindra 2,032 millliards d’euros.
Oui, mais à qui profitera tout cet argent ? Question sur laquelle les représentants du gouvernement ne se sont pas spécialement attardés.
Et pour cause, plus de 50 % de cette somme, 1,140 milliards d’euros, ira directement dans la poche des patrons des DOM sous forme d’exonération de cotisations sociales patronales. À cela, il faudra ajouter les millions consacrés par la mission pour les commandes publiques.
Quand le gouvernement nous dit qu’il n’a pas d’argent, que l’Etat est endetté, c’est pour nous dissuader de réclamer augmentations de salaires, de retraites et de minima sociaux, des emplois dans les services publics… et pour pouvoir réserver ses milliards au patronat !
UN GOUVERNEMENT GÉNÉREUX POUR LES RICHES ET PINGRE POUR LES PAUVRES
La ministre du Travail Marisol Touraine s’est félicitée de la décision du gouvernement de revaloriser le RSA de 2 % au 1er septembre. Pensez donc celui-ci va passer de 524 € par mois pour une personne seule à 535 €. De quoi faire des folies !
La ministre en a rajouté une couche estimant que cette action était destinée à « mieux protéger les Français ».
Non seulement les allocataires du RSA ne sont en rien protégés du besoin avec un revenu aussi misérable, mais ils doivent en plus endurer le discours hypocrite des dames patronesses du gouvernement !
RETRAITES : UNE DÉCISION INIQUE DU GOUVERNEMENT
Après trois années de gel des retraites, le gouvernement a décidé… que ça continuerait !
Il l’a fait savoir par son secrétaire d’Etat chargé du budget, Christian Eckhert, qui a estimé que « comme l’inflation est nulle, il n’y avait aucune raison d’augmenter les retraites » !
Le gaz qui augmente de 33 centimes au 1er octobre, les carburants, les impôts locaux idem. Aurait-on la berlue ? Vivrait-on sur une autre planète ? C’est certain qu’entre un secrétaire d’Etat payé des mille et des cents et un retraité réduit à s’alimenter, payer son loyer, ses impôts, son eau, son gaz et son électricité avec quelques centaines d’euros, il y a un monde.
Il y a bien un fossé entre riches et pauvres. Mais il serait temps, plus que temps que les deuxièmes montrent aux premiers que cela a assez duré !
À la Réunion, plus de la moitié des retraités doivent se débrouiller avec moins de mille euros par mois, et parmi eux des milliers avec beaucoup moins.
La CGTR revendique que la retraite minimum, comme le SMIC soit revalorisée à 1800 euros brut par mois.
ÉLECTIONS TPE : MOBILISONS-NOUS !
La date de l'élection de représentativité dans les Très Petites Entreprises (TPE – moins de 11 salariés) approche. Elle aura lieu du 28 novembre au 12 décembre de cette année.
C'est dans ces entreprises où l'exploitation est la plus dure et où les patrons s'assoient encore plus sur la loi faute de présence syndicale. La syndicalisation de ces travailleurs est extrêmement faible et les contacts avec eux rares. Cette élection peut nous permettre de nous adresser à eux pour discuter de la nécessité de se regrouper, de fréquenter le syndicat pour mieux connaître leurs droits et les faire respecter.
Pour notre part dans l'Est, nous avons décidé d'aller à la rencontre de ces travailleurs pour leur faire comprendre l'importance du vote CGT (CGTR) un des seuls syndicats à s'opposer aux lois anti ouvrières du gouvernement actuel et de ceux d'avant, telles le Pacte de responsabilité, les réformes des retraites, de l'indemnisation chômage, la loi Macron et la loi Travail, mais qui milite aussi pour le SMIC et la retraite minimum à 1800 € brut, l'application de toutes les conventions collectives à la Réunion, le paiement intégral de toutes les heures travaillées, la réduction du travail à 32 heures hebdomadaires, l'égalité homme/femme en matière de salaires, etc.
Les TPE travaillant bien souvent en sous traitance pour les plus grandes, la CGTR estime donc que les travailleurs des petites et des grandes entreprises doivent unir leurs forces pour que tous bénéficient des mêmes droits et faire face aux attaques dont ils sont victimes de la part du patronat et du gouvernement à leur service.