Bulletin de l'URE CGTR du 16 mai 2017
Chaque mardi, de 18H00 à 19H30, l’Union Régionale Est CGTR organise dans son local une réunion d’information et de discussion sur les problèmes rencontrés par les travailleurs. Venez nombreux !
Les travailleurs devront se battre
Le nouveau président de la République, Emmanuel Macron, a choisi son premier ministre, le maire de droite LR du Havre, un fidèle d’Alain Juppé.
Cette nomination n’a rien de surprenant car les politiques menées par la droite et par la gauche séparément sont si proches que les politiciens de chaque camp sont devenus interchangeables.
Edouard Philippe appliquera la politique anti-ouvrière annoncée par Macron. Tous deux veulent poursuivre la démolition du code du travail déjà mis à mal par Sarkozy et Hollande avec le coup de main de Macron alors ministre de l’économie, donner encore plus de liberté au patronat pour licencier plus facilement, supprimer des emplois, fermer des usines comme à Whirlpool ou GN&S Industry. Ils veulent supprimer 120 000 postes de fonctionnaires, ce qui signifie autant d’emplois en moins pour les jeunes qui arrivent sur le marché du travail, une dégradation des services publics utiles à la population. Macron veut économiser 60 milliards d'euros sur le budget de l'État sur cinq ans, dont 25 milliards sur la seule «sphère sociale». Il veut ainsi réduire de 15 milliards les dépenses liées à l'assurance maladie et 10 milliards d'euros les dépenses de l'assurance chômage, notamment par la …suspension du versement des allocations chômage après le refus par un demandeur d’emploi de plus de deux offres d’emploi « décent », pour un salaire qui « n’est pas inférieur de plus de 20-25 % » à l’ancien poste.
Concernant les retraites, le président souhaite moduler l’âge de départ à la retraite en fonction des métiers, en le faisant passer de 60 ans à 67 ans. Quant aux régimes spéciaux des retraites, Macron veut signer sa fin avec une « harmonisation » progressive des règles « qui seront les mêmes pour tous les régimes » et une « vraie fin des inégalités entre fonctionnaires et salariés du privé. »Ainsi Macron veut reprendre le sale boulot là où l’avait laissé en 1995 Alain Juppé, alors premier ministre de Chirac, et qui avait dû faire machine arrière devant le large mouvement des grèves et de manifestations de travailleurs.
La CGTR qui avait participé aux 14 manifestations contre la loi Travail dont Macron était l’initiateur poursuivra la bataille contre toutes les mesures qui seront mises en œuvre par ce gouvernement qui se place résolument dans le camp du patronat.
Le monde du travail ne pourra compter que sur ses propres forces et ses luttes à condition que celles-ci se mènent sur un terrain de classes, correspondant aux intérêts des exploités.
La CGTR contre le prélèvement à la source des impôts sur le revenu
Nos camarades de La CGTR Finances publiques ont donné leur point de vue hier lors d’une conférence de presse sur le prélèvement des impôts « à la source ».
Pour nos camarades, le verdict est sans appel : « l’abandon pur et simple de ce projet inutile et néfaste dont le seul objectif est de supprimer encore 10 000 emplois dansl’administration. »
Pour le secrétaire général de la CGTR Finances publiques, la mise en œuvre de ce projet sera une « grande pagaille »dont tout le monde est contre à commencer par les agents du Trésor eux-mêmes.
Selon nos camarades, 75% des contribuables étant déjà mensualisés, il n’y aucun avantage à attendre de cette réforme.
Si réforme il doit y avoir, nos camarades demandent une plus « grande justice fiscale »pour les foyers des classes populaires qui croulent sous les taxes d’habitationet foncière. Ils réclament également plus de moyens pour effectuer leur travail.
Grève chez Papaya et Olivier
Mercredi 11 et jeudi 12 mai 14 employés sur 20 des ambulances Papaya et Olivier de Saint André ont fait grève pour protester contre les agissements d’un responsable.
Las des insultes et des menaces, les ambulanciers ont demandé de ne plus travailler sous la responsabilité de ce chef.
Au terme de deux jours de grève, les salariés ont signé un protocole d’accord devant l’inspection du travail qui prévoit le retrait du chef de la responsabilité du service « ambulance », l’octroi d’une prime d’assiduité.
Fin mai, direction et salariés doivent se rencontrer pour discuter des salaires, des conditions de travail, etc.
En plus des ambulances, le patron possède également une société de taxisqui emploie plus d’une vingtaine de salariés…mais sans aucune représentation du personnel.
L’inspection du travail a déclaré aux grévistes d’y voir d’un peu plus près…
Mayotte : les dockers du port de Longoni toujours sur le pont …de la lutte
Vendredi 12 mai les salariés de Mayotte Channel Gateway se sont mis en grève et ont bloqué le port de Longoni en soutien à leur délégué syndical de la CGT-Ma mis à pied par la direction de l’entreprise avant que puisse être prise une décision de sanction à son encontre, suite au vol par des cambrioleurs de l’argent du comité d’entreprise dont il avait la responsabilité.
Ce mouvement de colère des dockers n’avait pas pour seul motif la suspension de leur camarade mais également le non respect du protocole d’accord deux mois après la fin de conflit qui avait opposé les dockers à la direction MCG.
L’intersyndicale constate« que rien n’a été respecté, sans qu’aucune information préalable ne soit donnée de la part de la MCG » et avec le personnel exigent notamment le paiement d’arriérés de rémunération depuis 2014 et une prime de transport de 200 euros avec effet rétroactif jusqu’au 30 avril 2017, la délivrance de fiches de paie.
Depuis que MCG a obtenu la délégation de service public pour gérer l’infrastructure portuaire en 2015 la direction de cette entreprise agit comme seule maîtresse du port de Longoni et tente d’imposer sa loi aussi bien à la société de manutention Smart et surtout à ses propres employés.
Mais les dockers ne se sont jamais laissés intimider par MCG. Ils ont mené des combats parfois longs et ils continuent…
La CGTR est solidaire de leur mouvement.
Eux ne sont pas à plaindre…
D’après le journal Les Échos la distribution annuelle des dividendes aux actionnaires des firmes du CAC 40 s'annonce radieuse. Leurs bénéfices, en hausse moyenne de 15 %, atteindraient globalement 92 milliards, un record depuis dix ans !
Il devrait être battu l'an prochain, car Macron a promis de baisser l'impôt sur les sociétés et de mener de nouvelles attaques contre les travailleurs. Ceux-ci sont prévenus : ils n'auront rien à moins de l'arracher.