La cgtr apporte son soutien aux mahorais
La situation à Mayotte est d’une gravité extrême et interpelle d’abord l’état français.
Celui-ci doit assumer sa responsabilité historique et notamment celle au regard du développement de l’ile aux parfums. La départementalisation pour se réaliser implique une vraie solidarité nationale bien supérieure à ce qu’elle est aujourd’hui.
Une politique de rattrapage, qui pour nous n’est pas assimilation et non prise en compte de la réalité locale, n’est pas contradictoire avec une politique de développement du territoire.
Les besoins criants en matière d’Éducation Nationale, de Santé, de salubrité et de sécurité publiques, de services publics en général se conjuguant avec la vie chère et le phénomène migratoire en font une véritable poudrière.
Par ailleurs, la problématique de l’immigration, à partir du respect de la liberté de circulation des hommes (4ème liberté de circuler avec celles des biens, des capitaux, des marchandises, pierre angulaire de la stratégie de l’Union Européenne) doit prendre en compte notamment la cohésion sociale, le respect des droits de l’homme et des immigrés ainsi que le développement de tout l’archipel des Comores.
La question des milliers d’enfants abandonnés, sujet principal de l’ouvrage de Natacha Appanah : « Tropiques de la violence » est lourde de fractures du territoire. La réponse doit être aussi nationale et régionale.
Une politique de coopération avec les Comores pour le développement est indispensable et doit se faire en bonne intelligence.
Les revendications exprimées doivent être entendues tant elles sont portées par tout un peuple.
La cgtr réitère sa solidarité aux mahorais et à Mayotte.
Saint Denis le 13 mars 2018
Ivan Hoareau
Secrétaire général de la cgtr