Merci IVAN
Ivan Hoareau la désot la vie.
En écrivant ces mots, l’émotion nous étreint et les souvenirs affluent.
Le décès de Ivan constitue une grande perte pour le syndicalisme à La Réunion, pour les travailleurs réunionnais, pour La Réunion tout simplement.
Si Ivan aura exercé les responsabilités de secrétaire général de la CGTR pendant près d’un quart de siècle, au-delà, il marquera, profondément, durablement, l’histoire de l’idéal cégétiste à La Réunion.
La vie de Ivan fut celle d’un militant accompli. Une vie de luttes, d’engagements.
Par ses actions, les responsabilités exercées, les grèves menées et les mouvements conduits, Ivan incarnait le syndicalisme de lutte. Inlassablement.
Par ses discours, ses prises de paroles, ses écrits enlevés et exigeants, Ivan était la voix au service des travailleurs. Ses mots portaient la défense des intérêts de classe contre l’oppression du capitalisme et du colonialisme. Inlassablement.
Ivan éclairait toujours les militants de son analyse précise des situations, tout en les poussant à porter un regard d’espérance vers l’horizon, celui, avec certitude, qui conduit les humains vers l’émancipation.
La CGTR et Ivan furent de ceux qui combattirent la politique d’apartheid en Afrique du Sud. Ivan et la CGTR, avec d’autres, oeuvrèrent également pour la reconnaissance et la défense des peuples de la zone, « pour que l’océan indien ne soit pas un espace oublié » comme le demandait Ivan. Ses combats pour la liberté et la dignité demeurent.
Ivan était un homme cultivé. Marmay et jeune homme, Ivan avait eu la chance de côtoyer chez ses parents des artistes, des écrivains, des intellectuels. Cela construit un homme et forge un destin. Un militant qui réfléchit, un intellectuel qui agit, tel était Ivan.
Ivan la fine alé péi la mor lo 20 désamb. Le symbole est fort. Ivan aura lutté et milité jusqu'à son dernier souffle. Son fils l’a déjà rejoint, tragiquement. Un drame vient s’ajouter au drame.
Ivan, un père aimant, un homme bienveillant, aux convictions fortes, au caractère épais, à l’humanité profonde.
Ivan, tu n’es plus mais ton combat, notre combat continue.
Merci Ivan.
La CGTR Intérieur