Représentativité et responsabilité.
Avec 44,30% des suffrages exprimés et comme pour les élections prud’homales, la CGTR arrive très largement en tête des élections dans les TPE. Dans ces 2 élections, plus de 4 votes sur 10 sont
CGTR. Certes, le faible taux de participation (5,45%) interpelle. Et accuse principalement l’État qui s’est soucié comme d’une guigne d’une élection concernant plus de 4,6 millions d’électeurs dans
l’hexagone et près de 50 000 à la Réunion. Cette victoire est à l’actif d’une mobilisation militante, de cette force militante qui nous caractérise. Elle traduit une action de terrain s’appuyant
sur et participant d’une crédibilité toujours reconnue. La représentativité de la CGTR est non seulement incontestable mais aussi incontestée. Les tentatives de recentrage ou de constitution d’un
bloc syndical « modéré » sont désavouées dans les urnes. La crise est devant nous. La politique d’austérité gouvernementale de droite comme de gauche, le capitalisme frappera de plein fouet les
travailleurs. Le patronat s’appuie sur cette crise pour mettre à bas les derniers droits sociaux. Pour changer de société vers plus d’individualisme, d’aggravation des fractures sociales, de
marchandisation de la société dans son ensemble où seuls les « gagneurs » gagneront. La discussion nationale sur la fléxi sécurité le montre clairement, ici les menaces sur les cotisations sociales
également. La situation s’aggravera certainement en 2013 et les inégalités avec ! Et les plus pauvres en seront les plus durement touchés. Le niveau de vie de beaucoup de salariés en emploi ou
privés d’emploi, de jeunes et de seniors, de femmes, de bénéficiaires de minima sociaux, de retraités baissera. Sans la lutte, sans la mobilisation, les travailleurs n’obtiendront pas d’avancées.
Une seule solution : créer le rapport de force pour que les salariés ne payent pas la crise dont ils ne sont pour rien ! Pour leurs revendications. La CGTR travaillera, dans l’unité et sur des
objectifs clairs, à traduire en lutte l’exaspération sociale. Autant que faire se peut, elle posera les revendications des salariés comme la nécessité d’une hausse des salaires, des retraites et
des minima sociaux ; celle d’un autre mode de développement bâti sur une autre répartition des richesses. Dans cette période trouble, elle apportera ses propositions en veillant à clarifier là où
c’est flou trop souvent volontairement. La CGTR continue de marquer fortement le paysage syndical à la Réunion. Les résultats électoraux lui imposent l’obligation d’être toujours plus à l’écoute
des travailleurs et de les organiser. Saint Denis, le 23 décembre 2012. La CGTR. Ivan Hoareau