Bulletin de l'URE CGTR du 13 08 2013
LA DIRECTION D’INOVEST VEUT RENTABILISER…
Lors de la dernière réunion de délégués du personnel, la direction d’Inovest a annoncé aux représentants du personnel sa volonté de modifier les horaires de travail. Jusqu’à présent, le travail commençait à 4 h 30 pour finir à 11 h 30.
Le projet de la direction consisterait à instaurer deux équipes, une prenant le travail à 4 h 30, l’autre à 9 h. Pour les travailleurs de la deuxième équipe, cela aurait pour conséquences de finir bien plus tard qu’aujourd’hui, avec la pause repas, aux environs de 17 heures. Outre le fait de perturber le rythme de vie des salariés, ce changement d’horaire aurait aussi pour effet de rendre plus pénible le ramassage des ordures en particulier en été, en période de fortes chaleurs. Les déplacements sur route seraient rendus plus difficiles, car en période de trafic plus intense. Et sur le plan hygiénique, le fait de se restaurer après avoir manipulé des ordures et d’être en sueur n’a rien de ragoûtant. Enfin si la mesure de la direction entrait en vigueur, c’est aussi la prime de nuit qui ne serait plus versée pour la deuxième équipe.
Mais la direction se moque bien des désagréments supplémentaires qu’elle pourrait causer aux rippeurs et conducteurs. Ce qu’elle a en tête avec son projet, c’est de rentabiliser encore plus ses camions alors même que ceux-ci sont dans un état déplorable.
Cette décision a provoqué un mécontentement parmi les salariés d’Inovest qui ont, avec leurs délégués CGTR, commencé à faire passer une pétition pour exiger que la direction abandonne son projet.
… AU DÉTRIMENT DE LA SANTÉ DES TRAVAILLEURS
Non contente de vouloir modifier les horaires de travail, la direction d’Inovest veut aussi instaurer la polyvalence chez les chauffeurs. Ces derniers seraient amenés indifféremment à ramasser les ordures ménagères, les déchets industriels (DI), les encombrants, etc.
Or sur les camions DI, les chauffeurs sont souvent obligés de sortir de leur cabine pour manipuler le grappin et cela toute la journée. Cela pose un problème aux chauffeurs souffrant de mal de dos ou d’articulations. Cette décision aurait pour conséquence de détériorer encore plus leur santé. Ce que refusent à juste titre certains chauffeurs.
Si la direction est en manque d’idée, qu’elle s’occupe donc de faire équiper et réparer ses camions !
NAO CHEZ COTRANS : LA DIRECTION NE LÂCHE QUE DES MIETTES
Chez Cotrans, les représentants syndicaux de la CGTR et de La CFDT se sont heurtés lors des dernières NAO au refus de la direction d’augmenter les salaires cette année de plus de 0,8 %, c’est-à-dire à un niveau inférieur à celui de l’inflation. Non contente de cela, la direction affichait l’intention de ne faire bénéficier de cette augmentation que les salariés ayant au moins… quinze ans d’ancienneté, et elle décidait de mettre fin aux négociations sur les salaires !
C’est ce qui a amené les militants de l’entreprise à appeler le personnel à la grève. Au bout d’une demi journée d’arrêt de travail, la discussion reprenait pour se terminer sur un léger recul du concessionnaire auto qui a finalement concédé une augmentation de salaire de 1,3 % pour tout le monde. Pour un salaire moyen de 1600 € brut, cela équivaut à 20,68 €. Autant dire une misère par rapport à ce que l’inflation fait perdre chaque année aux salariés !
Hayot a bien sûr les moyens de lâcher plus, lui qui fait de confortables bénéfices en vendant ses voitures et les services qui vont avec.
ILS NOUS VOLENT : LA PREUVE PAR N’ŒUF !
Les manifestations de producteurs d’oeux en Bretagne ont mis en lumière d’une part l’anarchie qui règne dans l’économie capitaliste, d’autre part la dictature qu’exercent les grands groupes de distribution sur les producteurs. Ces derniers ont manifesté leur colère parce que disaient-ils on leur achetait leur production en-dessous de son prix de revient. Ce prix de revient a en effet augmenté, entre autres, parce que les pouvoirs publics les ont obligés à investir pour mettre leurs élevages aux normes. Cependant que d’autres productions moins couteuses (salaires inférieurs) provenant d’autres pays européens (Pologne, Espagne) sont venus les concurrencer. La production n’étant pas planifiée dans notre société en fonction des besoins des populations, mais laissée au libre arbitre des différents producteurs, on se retrouve dans une situation de surproduction qui provoque un effondrement des prix sur le marché de gros. Les producteurs français ont annoncé que celui-ci était tombé à 5 centimes l’unité.
Quant à nous, consommateurs de la Réunion, le produit nous est revendu 4 fois plus cher, à 20 centimes.
Voilà comment les grands groupes capitalistes de la distribution font des millions sur le dos des producteurs et des consommateurs.
TOUS EN GRÈVE LE 10 SEPTEMBRE !
À l’appel de la CGTR et de FO, les travailleurs, les retraités, les chômeurs sont appelés à la manifestation et à la grève le mardi 10 septembre. Les revendications portent sur les salaires, l’emploi et la nouvelle réforme des retraites.
Les salaires : le pouvoir d’achat n’a cessé de fondre de mois en mois sous l’effet de la hausse continue des prix et des impôts alors que les revenus des travailleurs augmentent très peu. Les revendications mises en avant par notre syndicat sont le SMIC et le minimum retraite à 1700 € par mois et une augmentation de 200 € minimum pour tous les autres salaires. Il faut aussi nous battre pour l’échelle mobile des salaires, c’est-à-dire pour imposer que les salaires, les retraites et les minima sociaux augmentent au même rythme que les prix, et pas douze mois après !
L’emploi : afin de mettre un arrêt à l’hémorragie des emplois et à l’augmentation dramatique du nombre de chômeurs, il faut l’interdiction des licenciements, mais aussi obliger les entreprises à embaucher et à répartir le travail entre tous, sans diminution de salaires !
Les retraites : non content de ne pas revenir sur les coups de butoir de la droite contre la retraite à 60 ans, Hollande et son gouvernement s’apprêtent dès septembre à légiférer pour augmenter le temps de cotisation pour avoir droit à une retraite pleine. Ils comptent aussi rééquilibrer les comptes des caisses de retraites en augmentant le taux de la CSG ce qui affectera d’autant le pouvoir d’achat des salariés et des retraités.
La CGTR estime que c’est aux patrons de payer, car ce sont eux qui sont responsables du chômage et des bas salaires et donc du manque à gagner des caisses de retraites.
Le retour à la retraite à 60 ans au bout de 37,5 années de cotisations permettra aux plus âgés de prendre un repos mérité et aux jeunes privés d’emploi d’en trouver un !
C’est sur ces revendications que nous devons nous mobiliser et faire du 10 septembre un succès qui ne doit pas rester sans lendemain. Dès maintenant nous demandons à tous nos militants et sympathisants de se rapprocher de l’Union régionale Est pour préparer cette journée.