Bulletin URE CGTR du 20 08 2013
GHER : LE SERVICE BRANCARDAGE MANQUE DE BRAS
Nos camarades de la CGTR du GHER ont mis en exergue de gros dysfonctionnements au sein du service de brancardage.
Actuellement, disent-ils, de nombreuses absences font que les agents présents sur le planning se retrouvent en grande difficulté ; certains se retrouvent à faire 5 à 6 jours de 10 heures sans repos. D’autres voient leur planning modifié, leur récupération annulée.
Les conditions de travail de ce service se dégradent donc avec une amplitude d’horaire trop lourde, un sous-effectif évident, une surcharge de travail, des heures supplémentaires trop nombreuses. Ce service important de brancardage qui est au cœur du fonctionnement du GHER est en souffrance.
La CGTR GHER demande à la direction de l’hôpital de trouver des solutions rapides pour soulager ces agents et pour ne pas mettre à mal le fonctionnement de ce service.
AVEC CA, RIEN N’EST GARANTI POUR LES JEUNES
Avec son dispositif « garantie jeunes », le gouvernement prétend combattre la pauvreté chez les jeunes de moins de 25 ans. Ces derniers pourraient bénéficier d’une allocation d’environ 450 € pour une durée maximum d’un an.
À la Réunion, environ 25 000 jeunes de moins de 25 ans sont au chômage. Dans le meilleur des cas, seuls 1000 jeunes pourraient bénéficier de la « garantie jeunes »avant de se retrouver à nouveau dans la même situation. Rien à voir donc avec ce que la droite considère comme une incitation à ne pas travailler. C’est bien plutôt parce que le patronat se refuse à embaucher que le gouvernement, qui ne veut pas l’y obliger, a pris cette décision.
Il n’y a qu’à constater le peu d’empressement des patrons à utiliser les 5000 emplois d’avenir mis à leur disposition par l’Etat. A ce jour seuls 400 sur 5000 attribués à la Réunion ont été signés alors que les employeurs n’ont à débourser que 25 % d’un SMIC, y compris dans le privé puisque la Région a décidé d’en financer une partie !
À la CGTR, nous militons au contraire pour le plein emploi et pour que tous les travailleurs aient un salaire décent. Pour cela, les chômeurs, jeunes et moins jeunes, n’ont d’autre solution que de mener la lutte pour imposer au patronat et à l’Etat d’embaucher, en lieu et place des heures supplémentaires, et en créant des emplois qui manquent cruellement dans les services publics (logement, santé, transports en commun, etc.)
LA RELANCE DE L’ÉCONOMIE… OU DES PROFITS ?
Le chef du gouvernement, Jean-Marc Ayrault, et son ministre de l’économie, Moscovici, se sont félicités des résultats de l’économie française au second trimestre de cette année. Pensez-donc la reprise est en marche avec une croissance de 0,5 % au deuxième trimestre 2013 alors que les chiffres étaient à la baisse les trimestres précédents.
En fait si le chiffre d’affaires réalisés par le patronat français, ainsi que ses profits, est effectivement à la hausse, telles les ventes de voitures, le chômage lui continue d’augmenter, comme le nombre des travailleurs pauvres.
Ces résultats économiques sont obtenus au détriment de la classe ouvrière à qui le patronat impose des cadences de travail de plus en plus infernales, des contrats de plus en plus précaires et des salaires au rabais.
Relance ou stagnation de l’économie, ce sont toujours les patrons qui s’en mettent plein les poches et qui en profitent, alors que ce devrait être aux travailleurs d’en bénéficier puisque c’est eux qui produisent le plus d’effort et de richesses !
LE GOUVERNEMENT SE SOUCIE DU PATRONAT… JUSQU’EN 2025 !
Le gouvernement a présenté sa feuille de route sur dix ans lors d’un séminaire. Il prétend se fixer plusieurs » défis » tels que la « lutte contre les inégalités », « l’unité » sur les retraites, gagner « la bataille de la mondialisation » et de la « transition énergétique ».
Le gouvernement prétend lutter contre les inégalités mais il n’augmente le SMIC que de 3 centimes de l’heure en début d’année et sa décision de reculer à nouveau l’âge de la retraite et d’aligner les retraites du public sur le privé ne fera qu’appauvrir encore plus les retraités. Il fait donc l’inverse de ce qu’il dit vouloir faire.
Quant à bataille de la mondialisation, il faut entendre par là que l’Etat continuera à mettre ses gros sous et sa diplomatie au service du patronat français pour lui permettre de gagner des parts de marché et augmenter ses marges bénéficiaires. Argent que l’Etat ne consacrera pas à améliorer le sort des plus nécessiteux.
Enfin l’objectif de la transition énergétique revient à dire que l’Etat va permettre aux groupes privés de rentabiliser les nouvelles techniques de production d’électricité. C’est ce qu’il fait déjà depuis des années en rachetant aux producteurs d’énergies renouvelables leur production à prix d’or ou en effectuant les investissements qu’eux mêmes ne font pas dans le stockage de l’énergie par exemple.
Les soi-disant objectifs du gouvernement pour 2025 restent les mêmes que ceux qu’ils ont toujours été dans la société capitaliste : continuer à soutenir le patronat.
RAPPEL AU SUJET DU SUIVI MÉDICAL EN ENTREPRISE
Beaucoup de travailleurs se plaignent à juste titre de ce que leurs patrons se dispensent de leur faire passer leur visite médicale d’embauche ou périodique. Nous rappelons ci-dessous les obligations légales dans ce domaine :
Dès leur embauche, même en CDD, les salariés doivent être soumis à un examen médical. Celui-ci doit se dérouler avant la fin de la période d’essai et doit être effectué par un médecin du travail.
Les visites périodiques : elles doivent se faire à minima tous les 24 mois, sauf dans les cas d’exposition à des dangers particuliers (radioactivité, produits cancérigènes, etc.). Ces visites étaient auparavant obligatoires tous les ans. Elles ont été espacées de deux ans pour permettre au patronat de faire des économies supplémentaires.
L’examen de pré-reprise :
Elle concerne le salarié en arrêt de plus de trois mois : Cet examen permet au médecin du travail :
· de recommander des aménagements et adaptations du poste de travail,
· de préconiser le reclassement du salarié ou des formations professionnelles en vue de faciliter le reclassement du salarié ou sa réorientation professionnelle.
Examen de reprise du travail :
Afin de vérifier l'aptitude du salarié à reprendre son activité professionnelle, celui-ci bénéfice d'un examen de reprise du travail dans les cas suivants :
· soit après un congé de maternité,
· soit après une absence pour cause de maladie professionnelle (quelle qu'en soit la durée),
· soit après une absence d'au moins 30 jours pour cause d'accident du travail, de maladie ou d'accident non professionnel.
Conséquences sur le temps de travail :
Le temps nécessité par les examens médicaux, y compris les examens complémentaires, est pris sur les heures de travail des salariés sans qu'aucune retenue de salaire puisse être opérée. Lorsque ces examens ne peuvent avoir lieu pendant les heures de travail, leur durée est rémunérée comme temps de travail normal.
Le temps et les frais de transport nécessités par ces examens sont pris en charge par l'employeur.