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CONVENTIONS COLLECTIVES Applicables à la Réunion

 

 

Publié par la cgtr

Le GIE SERMAT, ex GPA a été créé en 1972. Il est composé de trois sociétés de manutention portuaire : la SAMR, la SGM et la SOMACOM et s’est fixé pour objectif la gestion journalière des Dockers, l’acquisition et la maintenance d’engins liés à l’activité portuaire. La mensualisation des Dockers en 1994 et le transfert des conducteurs d’engins en 1996 ont bouleversé les missions de la SERMAT qui s’est recentré sur la maintenance du matériel du GIE et ce jusqu’en 2005. La décision d’acquérir des chariots cavaliers leur a permis de bénéficier d’avantages tels que la défiscalisation, dispositif tant apprécié par le MEDEF local. Et c’est lors de l’implantation de ces chariots cavaliers que les administrateurs du GIE SERMAT nous ont imposé par la force, le transfert de la maintenance de ces engins à la société KALMAR qui en est le constructeur. Pour ce faire, KALMAR fait venir des cadres métropolitains à grand frais et avec des avantages en nature (voiture de fonction, location d’appartement et primes colonialiste…..) et ce pour nous apprendre notre métier. Nous avons lutté à l’époque contre ce projet et avons dû nous résoudre à mettre à disposition 8 techniciens de la SERMAT afin d’assurer la main d’œuvre.

 

Mais revenons sur la défiscalisation, ce dispositif censé créer de l’emploi. En effet comment comprendre que ces patrons choisissent de confier la maintenance de leurs cavaliers à une multinationale qui, importe son propre personnel, laissant de coté les salariés de la SERMAT, et faisant fi de la situation sociale de notre île qui compte plus de 140 000 chômeurs dont beaucoup sont formés et prêts à assumer des postes à responsabilité. Comment dès lors ne pas comprendre la révolte de notre jeunesse devant autant d’injustices ? Aujourd’hui, ce contrat de maintenance est arrivé à son terme. Nous disons à nos patrons que ces 8 années nous ont permis de nous former et que nous sommes capables d’assurer la maintenance, ce que nous faisons tous les jours, les cadres de KALMAR ne s’occupant que de commander les pièces détachés à leur maison mère, sans aucune mise en concurrence afin de réduire les coûts.

 

Le 4 Février, nous avons été forcés de déclencher un mouvement de grève afin de contraindre nos patrons de reporter la décision de renouveler le contrat de maintenance avec KALMAR, décision qu’ils avaient déjà prise sans même avoir consulté et informé les représentants du personnel comme le stipule le code du travail. Après une semaine de grève, nous avons obtenu un délai de 2 mois, pour que les partenaires sociaux du GIE SERMAT, sous l’égide de la direction de travail, ouvrent des négociations sur la maintenance des chariots cavaliers. Pour cela, les parties ont fait appel à des experts technique et financier. Lors de ces deux mois, nous, organisation syndicale de la CGTR, avons eu en face de nous un président du conseil d’Administration qui n’avait aucun pouvoir de décision (plusieurs fois exigé par la Direction du Travail qui ne l’a jamais obtenue) alors que nous avons fait des propositions concrètes et que nous avons apporté la preuve de nos compétences techniques afin de remplir les missions qui nous seraient confiées. Nous nous sommes heurté à un mur d’incompréhension et de mauvaise foi de la part du président du CA. Par ailleurs, l’expert comptable du Comité d’Entreprise nous a remis un rapport sur le diagnostic économique, social et financier dont l’analyse laisse apparaître des flux de capitaux suspects entre MANUMAT et diverses holdings des acconiers. Ce qui nous a amené à déposer une plainte auprès du Procureur de la République. De plus, plusieurs pistes démontrent que le retour de la maintenance au sein du GIE ferait baisser les coûts à hauteur de 90 000€ par mois, ce qui permettrait la création de 6 à 8 postes de techniciens. Notre mouvement de grève déclenché le vendredi 3 mai fait suite à la dernière réunion qui a eu lieu jeudi, en présence de nos 3 patrons qui ont daigné se déplacer exceptionnellement jusqu'à la Direction du Travail à Saint-Denis, afin de nous annoncer leur volonté de licencier 19 employés de la SERMAT (qui en compte aujourd’hui 43), et que le reste du personnel serait dispatché dans des structures à ce jour virtuelles. Vous comprenez bien que pour les camarades, la nouvelle a été une vraie douche froide qui ne pouvait avoir comme réponse de la part des travailleurs la grève illimitée de l’ensemble du personnel de la SERMAT avec comme conséquence la paralysie des cavaliers et autres engins portuaires qui sont sous notre responsabilité et donc par effet de dominos, l’impossibilité pour les trois acconiers de décharger les conteneurs des navires et d’en faire la livraison aux transporteurs.

 

Le délégué syndical CGTR SERMAT

Danio RICQUEBOURG

 

Fait au Port le 07/05/13

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S
très intéressant , merci
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