Bulletin de l'URE CGTR du 19 février 2019
Chaque mardi, de 18H00 à 19H30, l’Union Régionale Est CGTR organise dans son local une réunion d’information et de discussion sur les problèmes rencontrés par les travailleurs. Venez nombreux !
Agressions patronales dans les locaux de la CGTR. Assez !
La semaine dernière, le patron de l'entreprise Décap Net de Sainte Marie, Monsieur Técher Michel, est entré dans les locaux de la confédération CGTR et a agressé verbalement (« Ma totoche aou ») et menacé (« Mi koné ou sa ou travay ! ») notre camarade Christophe Alloux, militant CGTR de la fédération Commerce et défenseur prud'homal. Ce dernier avait auparavant contacté cet employeur téléphoniquement pour lui demander de communiquer à une salariée licenciée par lui les documents légaux (certificat de travail, attestation Pôle Emploi, solde de tout compte) qu'il tardait à lui remettre.
Ce n'est pas la première fois que des patrons ou des individus manipulés par eux s'introduisent dans les locaux de notre syndicat pour tenter d'intimider nos militants (on se rappelle l'envoi dans nos locaux de dizaines de salariés manipulés par le patron d' OSR).
L'activité militante que déploie la CGTR dans les entreprises et pour organiser la défense des travailleurs devant les Prud'hommes gêne ces exploiteurs.
L'URE-CGTR dénonce l'agression dont a été victime le camarade Alloux et l'assure son entière solidarité. Celui-ci a de son côté déposé plainte contre le patron en question. La fédération Commerce et la confédération CGTR ne laisseront pas passer cette agression sans réactions. Quand un patron touche à un seul de nos militants, c'est toute la CGTR qui menacée et doit réagir.
Nous ne laisserons pas passer ce genre de comportement !
L'élection au CSE de cette surface commerciale de l'Est était attendue par nos militants, mais aussi par la direction. Celle-ci a essayé une manœuvre de dernière minute pour influencer l'issue du vote en convoquant la candidate en deuxième position sur la liste présentée par la CGTR un jour avant la date du scrutin, avec pour résultat le désistement de celle-ci !
La candidate ayant fait défection fut rapidement remplacée par une autre travailleuse permettant ainsi à notre liste d'être au complet.
Les pressions permanentes et de dernière minute de la direction n'y ont rien fait, montrant que les dénonciations de la CGTR et ses revendications ont fait mouche dans une partie toujours plus importante du personnel. La CGTR obtient 2 sièges au lieu de 1 dans la dernière assemblée et 10 voix de plus (39 au lieu de 29). La CFDT recueille 48 voix et 3 sièges, sur un effectif de 101 salariés et 87 suffrages exprimés.
Ceci est un encouragement à continuer la lutte pour de meilleurs salaires (les 300 € mensuels), de meilleures conditions de travail et le respect des salarié(e)s contre un patron qui a les moyens de payer !
Usagers dans la galère ! Postiers dans la souffrance!
Le 7 et 8 février derniers le PDG de La Poste, Philippe Wahl était en visite à La Réunion.
Dans sa tournée, il n’avait pas trop de temps à perdre avec les syndicats (une rencontre d’une heure) et encore moins avec les salariés qui pourtant avaient beaucoup de choses à lui dire.
Qu’à cela ne tienne ! La FAPT CGTR a, à cette occasion, résumé les revendications des travailleurs de la Poste dans un tract que nos camarades ont distribué aux agents mais aussi aux clients de La Poste.
Parmi celles-ci, il y avait l’augmentation du pouvoir d’achat : les agents réclament l’augmentation de la Prime Ultra Marine à hauteur de la Prime de Vie chère ; la revalorisation de la Prime COSPAR qui stagne depuis plus de 10 ans, indexée sur le du coût de la vie ; le 13ème mois et une prime de 1000 € pour tous !
La CGTR dénonce la dégradation des conditions de travail accompagnée de l’augmentation des tâches à réaliser par les guichetiers et les facteurs à qui la direction demande de plus en plus de... passer derrière le guichet. Deux en un ! Mais sans le grade qui va avec !
C’est pourquoi le syndicat réclame le passage au grade 2.3 pour tous les facteurs.
Les facteurs sont excédés par les modifications d’horaires et de tournées à tout va ; par le recours abusif d’intérimaires. Non à la précarité, oui aux contrats pérennes !
Philippe Wahl est-il venu constater la disparition des agences dans les écarts ? La réduction des horaires d'ouvertures ?
La Poste ne met pas le moyens pour améliorer les conditions de travail des employés et le service rendu aux usagers alors qu’elle empoche le CICE !
De l’argent, il y en a dans les poches des actionnaires de la Poste et de la Banque postale.
EDF : tout pour les actionnaires, rien pour les salariés !
Lors de sa présentation des résultats du groupe EDF en 2018, son président, Jean Bernard Lévy, reconduit récemment à la tête de l'entreprise par Macron, a déclaré :
« Nous atteignons tous nos objectif financiers (15 milliards d'euros de résultats, en hausse de 11,3 % par rapport à 2017, avant impôts et investissements. Ce résultat est a été rendu possible grâce à l'engagement quotidien des salariés du groupe ».
En voilà de belles paroles... qui n'auront aucun résultat heureux sur les salaires des électriciens en 2019 puisque le salaire national de base (SNB) n'augmentera à EDF que de 0,3 % en 2019 alors que les actionnaires recevront 450 millions de la part de l'entreprise sans fournir aucun effort !
Non le travail ne doit pas être gratuit, le patronat doit payer...
Le Premier ministre Édouard Philippe a déclaré que les bénéficiaires des aides sociales doivent en « contrepartie» travailler gratuitement.
Après avoir perdu leur salaire suite à un licenciement, après avoir épuisé leurs droits à l'allocation chômage, après avoir subi des années de refus au droit « constitutionnel » à un travail, les travailleurs privés d'emploi qui survivent avec les minima sociaux doivent maintenant travailler gratuitement.
Ainsi, ceux qui subissent le chômage ne doivent plus attendre un vrai emploi alors que les grands groupes capitalistes ont fait une centaine de milliards d'euros de bénéfice en 2018 et ont reçu des dizaines de milliards d'euros de l'État, souvent au nom de l'emploi, et continuent de fabriquer des chômeurs en licenciant massivement ?
Alors oui, il faut du travail pour tous, à 1800 euros par mois. Le patronat peut et doit payer pour ce travail...