MOBILISONS NOUS LES 21 ET 24 09 CONTRE LA POLITIQUE DU GOUVERNEMENT ET DU PATRONAT
Cher.e camarade
La situation sociale à la Réunion est préoccupante : chômage, mal être au travail et précarité, extrême faiblesse des revenus malgré une vie toujours plus chère, profitassion et pauvreté grandissantes, autant de plaies qui s’aggravent.
Les clignotants rouges allumés lors du Cospar (mars 2009) et du mouvement des gilets jaunes (2018) sont toujours là et virent au rouge vif.
Aucune réponse politique du gouvernement qui préfère réprimer de la façon la plus brutale le légitime mécontentement populaire. Dans le cadre de sa politique sécuritaire, la violence d’État s’étale dans toute sa brutalité.
Les inégalités sociales s’agrandissent et touchent durement, notamment les jeunes, les vieux et les familles monoparentales (souvent les jeunes mères de famille).
Les travailleurs, le salariat sont attaqués pendant que le capital est favorisé. Le caractère de classe de la politique de ce gouvernement et du MEDEF est assumé. Les pauvres et les exclus de la société sont considérés par les possédants comme responsables de leur propre pauvreté, de leur propre exclusion.
L’attaque tous azimut contre le droit du travail, le syndicalisme, les travailleurs et chômeurs déploie un arsenal de mesures néolibérales, configurant demain une société profondément inégalitaire où les pauvres seront laissés à eux-mêmes pendant que la France d’En haut regardera ailleurs vers les sommets de sa richesse indue.
La contre-réforme des retraites (le système par points) appauvrira les retraités. Sa gestion étatique et son pilotage financier fera du système une variable d’ajustement financière qui évacuera toute discussion sur les questions essentielles que sont la répartition des richesses et la construction d’une société solidaire.
Les demandeurs d’emploi vont voir leur maigre moyens de subsistance se rétrécir toujours plus avec la contre-réforme de l’indemnisation du chômage .
Une fois posé l’axiome idéologique qu’un exclus fabrique lui-même sa propre exclusion, il s’agit de les contraindre à accepter n’importe quel travail, à n’importe quelles conditions de rémunération notamment.
Les conditions d’accès à l’indemnisation seront durcies, les montants évolueront fortement à la baisse. L’impact de ces mesures sur le nombre de personnes concernées est considérable.
Au moment où la situation globale se détériore, l’attaque contre le service et la fonction publique se veut structurelle et radicale : il ne s’agit rien de moins que de réorienter les moyens publics plus vers la satisfaction du capital et moins dans sa vocation à mieux aider ceux qui en ont le plus besoin.
Au-delà de la légitime colère des salariés du public, les usagers en seront les premières victimes.
La privatisation des aéroports de Paris (ADP) , le projet de fermeture de 8 trésoreries à la Réunion, la bataille menée depuis 4 mois dans près de 300 services d’urgence, l’envolée des tarifs d’EDF ne sont que de multiples facettes de cette politique de privatisation à outrance afin de satisfaire les appétits féroce du Capital et au détriment des plus nécessiteux.
Cher.e camarade, les éléments de contestation sociale existent à foison.
Comment coordonner les luttes dans une mobilisation la plus unitaire possible et qui dure? Quelle place y occupera la défense des travailleurs, le syndicalisme et la CGTR ?
Nos réflexions se nourriront de nos actions, elles même enrichies de nos réflexions.
A l’initiative de la CGTR, FO, FSU et Saiper, le 21 (rassemblement militant devant la préfecture de St Denis) et le 24 septembre (grève et défilé dans la capitale), agissons, soyons dans l’action.
Le collectif militant contre la privatisation d’ADP (dont ATTAC) sera également présent et aidera à relancer la campagne de signature de la pétition.
Ivan HOARAU