La formidable lutte et la mobilisation contre la contre-réforme des retraites continuent de plus belle.
Elle s'étend à un nombre toujours plus grand de secteurs professionnels et, fait notoire, à des catégories peu enclines à descendre dans la rue (pompiers, professions libérales : médecins avocats…)
Elle gagne toujours plus en intensité en articulant manifestations nationales et initiatives dans les territoires.
Elle se diversifie dans ses modalités d’action (retraite aux flambeaux, kabar, lettre au parlementaires, défilés de voiture,….).
Et cela depuis plus de 50 jours!
Face à cette mobilisation montante, le gouvernement est aux abois.
Les multiples couacs témoignent d'une fébrilité, d'une inquiétude grandissante dans ses rangs.
Le Conseil d'État vient de lui infliger un camouflet qu'on pourrait qualifier d’historique : projet lacunaire sur des dispositions essentielles, impossibilité de garantir la sécurité juridique de l’examen, faute de temps, sur une réforme « inédite depuis 1945 et destinée à transformer pour les décennies à venir l’une des composantes majeures du contrat social" non respect du parlement, grand nombre d’ordonnances faisant perdre la visibilité d’ensemble, mensonge sur la promesse de revalorisation salariale des enseignants car « contraire à la constitution "… ».
La participation de la CGC à nos côté invalide la manoeuvre du gouvernement tendant à la division du mouvement syndical entre syndicats réformistes et syndicats contestataires qu’il faudrait isoler.
Le régime ne sera pas universel : une douzaine de régimes spéciaux sont d'ores et déjà maintenus et un régime préférentiel a été proposé à plusieurs professions. La lutte est passée par là.
Après plus de 50 jours de grève, la plus longue de l'histoire française sous la Vème République, la population nous accorde toujours son soutien. Elle a clairement perçu que loin d'être simple et juste, ce projet vise à un appauvrissement des retraités et à une attaque sans précédent, au delà du système des retraites par répartition, contre les fondamentaux de la société française que sont la Solidarité et la Justice. Travailler plus pour gagner moins, des retraites de misère : voilà ce à quoi nous convie ce gouvernement des très riches.
Pour faire passer la pilule amère, le gouvernement se vautre, sans vergogne et toute honte bue, dans les mensonges les plus éhontés. Il nous promet le contraire de ce qu'il nous prépare. La Démocratie en soi est attaquée.
Ainsi, le gouvernement s'était formellement engagé à ce que la valeur du point soit indexé sur les salaires . Or, le projet de loi parle d'une indexation sur un ovni : le revenu moyen d'activité par tête, un indicateur qui n'existe pas! De reniement en reniement, de tromperie en tromperie, ce gouvernement met à mal la Démocratie.
La pénibilité est enterré.
Ce gouvernement ment car il sait qu’il a perdu la bataille de l’opinion, la population ne veut pas de cette contre-réforme : nous avons gagné cette première phase. Il nous faut maintenant gagner la deuxième phase de cette lutte historique : faire partager nos propositions par le plus grand nombre. C'est la bataille des idées.
L'Intersyndicale a écrit un courrier à l'ensemble des parlementaires pour leur demander de voter contre cette loi.
Ce projet qui leur est soumis est incomplet sur ses dimensions essentielles (espérance de vie, âge pivot, taux d'emploi des seniors…). Le recours aux ordonnances témoigne d’une volonté de passer en force. Le possible recours aux 49-3 en rajoute quant au mépris du Parlement et le de la démocratie.
Après avoir méprisé et violenté le peuple qui rejette en grande majorité ce projet, après avoir méprisé les syndicats majoritaires tout en choisissant comme interlocuteurs les minoritaires au mépris des règles de représentativité, le gouvernement veut s’en prendre à la représentation parlementaire.
La violence d’Etat continue. Le viol des libertés syndicales doit être combattu de la façon la plus ferme. Le gouvernement a franchir un pas dans la répression. L'Union Européenne comme le CNDH (Conseil National des Droits de l’Homme) s'en sont émus.
Ce gouvernement est fragilisé, il a cédé plusieurs fois déjà (maintien de régimes spéciaux, préférence accordées à des professions, obligation de dévoiler sur la place publique son funeste projet….) : nous lui avons porté des coups décisifs! Continuons la lutte.
Il nous faut inscrire la mobilisation dans un temps long en alternant les formes d'initiative autour des journée nationale d'action militaire.
Cher camarade, la CGTR est fier du travail de ses militants. Comme à l'accoutumé, elle rempli son rôle de dirigeant majeur du mouvement syndical. Aucune conquête sociale d’envergure n’ a été obtenu sans la CGTR.
Alors, continuons de plus belle la lutte : NOUS POUVONS GAGNER.
TOUS EN DEFILE ET CONVERGEONS VERS LE PORT : NE GENONS PAS LES AUTOMOBILISTE (ILS NOUS SOUTIENNENT.
Fraternellement
Ivan Hoareau
Secrétaire Général de la CGTR