3 jours de grève dans le groupe coopérative des avirons
Le groupe Coopératives des Avirons est
constitué d’une dizaine de société. Tout a été fait par l’employeur pour découper artificiellement des sociétés afin d’échapper aux seuils légaux pour mettre en place un comité d’entreprise. Les
salariés n’avaient aucune vue sur la situation économique de l’entreprise.
En janvier 4 salariés sont licenciés car une entreprise du groupe est liquidée, La SIER.
Alors que l’employeur met en place une procédure de licenciement à l’encontre de 13 salariés dans quelques unes des sociétés, ils embauchent 3 mois auparavant plusieurs salariés dans d’autres
sociétés. Il fait paraître même des offres d’emploi. Aucune procédure de reclassement préalable n’est proposée aux salariés dont le licenciement est envisagé.
Les salariés décident donc de faire un débrayage le lundi 6 août 2012 pour une durée de 3 heures mais pendant ce débrayage, aucun membre de la Direction, ni même le Président du CA ne viendront
voir les salariés.
Ce débrayage se poursuit en grève illimitée le mardi 7 août avec les revendications suivantes :
-Reconnaissance de l’Unité économique et sociale(UES) de toutes les sociétés
-Arrêts des licenciements secs
-Eclaircissements sur la situation économique de la société.
Les négociations débuteront le mardi 8 août 2012 et les salariés obtiennent :
Des éclaircissements sur la situation économique de la société
L’accord sur l’UES
Le reclassement d’un salarié de 10 années d’ancienneté de 53 ans qui avaient contracté un crédit pour une maison 6 mois auparavant.
Les négociations sont bloquées sur un deuxième salarié qui a 20 ans d’ancienneté. Nous proposons même une solution à l’employeur qui ne veut rien entendre car un salarié est volontaire pour
partir de l’entreprise. L’un a les compétences pour remplacer l’autre.
Une troisième journée de grève est entamée le mercredi 8 août 2012, mais à 13 heures ne voyant personne de la Direction présente, les salariés décident de descendre en défilé sur la ville des
Avirons et de bloquer la circulation juste devant la Mairie.
Cette initiative permettra de reprendre les négociations et d’obtenir le renoncement au licenciement du salarié de 20 ans d’ancienneté.
Sur les 13 licenciements, les salariés obtiennent le maintien de 2 postes et les autres salariés licenciés, syndiqués CGTR vont saisir le Conseil de Prud’hommes de Saint Pierre pour
demander réparation.