La CGTR ne pleure pas les pétroliers
Les pétroliers se gavent sur le dos des réunionnais.
La pauvreté grandissante dans une conjoncture anxiogène amène de plus en plus à se pencher sur la réalité économique des prix de vente de produits essentiels.
Les réunionnais sont de plus plus conscients des rentes de situation et de leurs représentants.
Les inégalités, profitant d’abord qui plus est au plus gros, deviennent de plus en plus intolérables.
Il y va du devenir de la Réunion.
Le gouvernement ne doit rien lacher aux pétroliers qui, sans vergogne, se disent la profession la plus transparente. Faut il en rire ou en pleurer ? Ni l’un ni l’autre. Il faut se battre contre les accapareurs.
Nous voulons connaître la formation des prix et les marges.
Nous voulons connaître ce qui se passe en amont de notre approvisionnement en Europe.
La dépendance des gérants par rapport aux pétroliers n’aide pas à la construction d’une éventuelle stratégie indépendante. Ce qui pourrait permettre, pourtant, de réfléchir à une structuration de la profession s’appuyant, entre autres, sur une sécurisation de la situation des personnels.
Et, dans cette bataille de crabes, l’alibi de la défense du personnel sytématiquement et machiavéliquement mis en avant sonne faux et sent mauvais.
Les pétroliers sont à la commande. Pour leurs égoistes et apatrides intérets.
Pour leur rente, « mettre le feu à la Réunion», est une carte jouable alors que celui ci couve partout dans les moindres interstices de la souffrance sociale.
La CGTR condamne la mobilisation des pétroliers et des gérants des stations services. Elle appelle le gouvernement à tenir bon face à la rapacité du capital.
Les travailleurs doivent être, plus que jamais dans cette période trouble et difficile, vigilants.
Saint Denis le 28 janvier 2014
Le secrétaire Général de la CGTR
Ivan Hoareau