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CONVENTIONS COLLECTIVES Applicables à la Réunion

 

 

Publié par la cgtr

Nous vous invitons à lire l'analyse faite par le journal "Libération" sur le SMIC. Pour rappel dans notre île des milliers de salariés vivent avec le SMIC et nous rappelons que la CGTR revendique 1 700 € brut à la Réunion.

 

lien article Libération

Analyse Une hausse de 2% du Smic doit être annoncée mardi. Pour l’essentiel une anticipation sur 2013.

Par LUC PEILLON

Une hausse du Smic… par anticipation. Selon les Echos de vendredi, le gouvernement s’apprêterait à annoncer, mardi, un coup de pouce de 2% du salaire minimum, dont près des deux tiers représenteraient une avance sur la revalorisation qui doit intervenir l’année prochaine.

Autrement dit, la hausse attendue au 1er janvier 2013, due en partie à l’inflation, serait amputée du montant accordé dès la semaine prochaine. Avec, au final, un vrai «coup de pouce» se limitant à 0,6%. Une façon de «vendre» politiquement une augmentation du salaire minimum, six ans après la dernière hausse, mais sans mettre à mal les finances des entreprises. Et accessoirement celles de l’Etat, via les fonctionnaires ou les allégements de charges.

Dans l’entourage des directions syndicales, on confirmait, vendredi, l’ampleur du «coup de pouce». «Ce devrait être entre 1,5% et 2%, affirme ainsi un responsable d’une grande confédération. Mais on ne s’attendait pas, par contre, à ce que ce soit en grande partie une simple avance.» Matignon, de son côté, se bornait vendredi matin à parler d’une hausse «raisonnable», affirmant que «les arbitrages ne sont pas rendus». Décryptage, s’il se confirmait, d’un vrai coup de bonneteau.

Que prévoit le gouvernement ?

La démonstration est technique, mais indispensable pour comprendre le tour de passe-passe. Selon le code du travail, le salaire minimum est augmenté, chaque 1er janvier, de trois couches qui se superposent. La première, c’est l’inflation, constatée sur un an à partir de la dernière revalorisation. La seconde, c’est la moitié du gain de pouvoir d’achat du salaire ouvrier moyen. Celui-ci n’ayant pas progressé plus que l’inflation, il ne rentre pas en compte dans le cas présent. Troisième niveau, enfin, un éventuel coup de pouce, à la discrétion du gouvernement.

Or si les Echos disent juste, ce qui est vendu cette fois-ci comme un «coup de pouce» de 2% comprendrait, en réalité, et sous forme d’«avance», une partie de l’inflation devant intervenir dans la hausse qui doit être accordée, au plus tard, le 1er janvier 2013. Il s’agit de l’augmentation constatée des prix entre novembre 2011, date de la dernière revalorisation, et le mois dernier, soit 1,4%. A charge pour le gouvernement, au 1er janvier prochain, de n’accorder que le résidu, soit l’inflation comprise entre mai et novembre 2012. Résultat : le vrai coup de pouce de juillet ne serait que de 0,6%.

Quelles réactions syndicales ?

Première à dégainer dès la nouvelle connue, Force ouvrière dénonçait vendredi une hausse «inadmissible». «Le gouvernement était attendu sur un coup de pouce significatif, Sapin avait même parlé d’une augmentation pouvant aller jusqu’à 5%, rappelle Pascal Pavageau, secrétaire confédéral de FO. Alors si les 2% se confirment, le gouvernement doit s’attendre à une grande déception et à une forte colère de la part des salariés, qui plus est s’il ne s’agit que d’un à-valoir.»

Et de balayer les arguments selon lesquels une hausse du Smic pourrait supprimer des postes de travail, comme le suggère un membre du groupe d’experts. «Aucune étude sérieuse n’a établi de lien entre destruction d’emplois et hausse du salaire minimum», s’insurge Pascal Pavageau. Côté CFDT, on se montrait plus mesuré, attendant la décision officielle, mardi, qui doit être faite devant les partenaires sociaux lors de la réunion de la commission nationale de négociation collective. «Au-delà du coup de pouce, c’est sur l’ensemble des salaires qu’un effort doit être fait, avec un vrai travail sur les grilles de salaires lors des négociations de branches», se bornait à expliquer, vendredi, Laurence Laigo, secrétaire nationale de la CFDT.

Quelle réforme à venir ?

Reste que le principe de l’«avance» faite sur le Smic pourrait être caduc d’ici la prochaine hausse légale, au plus tard le 1er janvier 2013, si le gouvernement mène à bien la réforme de ses règles de fixation. En effet, François Hollande avait promis, pendant la campagne présidentielle, une modification de ce mécanisme, qui intégrerait notamment une part de la croissance. Il avait même évoqué une formule prenant en compte la moitié de la progression du PIB. Ce nouveau système remplacerait alors le coup de pouce discrétionnaire actuel. Une réforme qui doit être débattue lors de la conférence sociale des 9 et 10 juillet, qui réunira exécutif et partenaires sociaux.

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L
La proposition de Hollande est un piège, car si l'on nous annonce une diminution du PIB, le coup de pouce supplémentaire attendu s'évanouira. Ce qu'il nous faut, c'est par la lutte collective un<br /> Smic à 1700 € tout de suite et imposer au patronat et au gouvernement que les salaires augmentent au même rythme que les prix (échelle mobile des salaires, des retraites et des minima sociaux) !
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